Sur l'homoparentalité...
Je réfléchis (à défaut de ressentir...) à l'homoparentalité...
Qu'est qu'un parent ?
Dans une famille traditionnelle, on va dire que ce sont les géniteurs tout autant que les personnes qui élèvent les enfants.
Et quand est-il dans les familles non traditionnelles comme les familles recomposées, ou celles avec enfant adoptif ? L'enfant a quand même des parents. Dans le premier cas, ce sont les beaux-parents et dans le second cas ces sont ses parents adoptifs, ce qui ne nie pas l'existance des parents biologiques. Mais est-ce qu'un enfant abandonné par ses parents biologiques accepteraient de parler de ceuxc-i en terme, justement, de "parents" ? Je ne le crois pas... Il insisterait sur le terme biologique mais pas sur celui de parents, ses vrais parents étant ceux qui l'ont élevé, aimé et accompagné tous les jours.
Donc, un parent n'a pas obligatoirement de lien de sang avec son enfant. On appelle aussi parent la personne responsable de l'éducation de l'enfant et qui l'accompagne tous les jours avec amour dans sa découverte de la vie.
Voilà qui nous amène à l'homoparentalité. Souvent, dans les couples homosexuels, l'un des deux est le parent biologique de l'enfant. L'autre est alors parent également puisqu'il élève tout autant l'enfant. Cela compose alors une vraie famille.
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Et moi ?
Je me prends quelques fois, dans des rares moments, à m'imaginer avec ma petite famille : Marie et un enfant.
Mais que d'angoisses à cette pensée...
J'ai entièrement confiance en Marie qui adore les enfants et qui sait parfaitement s'en occuper et entrer en relation avec eux.Son côté maternel est indéniable. Mais moi...
Quelques fois, je ressens l'envie d'avoir un enfant, mais cette envie va et vient. J'ai trop peur !
Peur de perdre ma liberté, peur de me faire bouffer par cet enfant, peur de ne plus pouvoir vivre et respirer... c'est dramatique de ressentir ça ! Et puis, j'ai le sentiment d'être trop égocentrique et solitaire alors comment imaginer pouvoir m'occuper et m'intéresser suffisament à notre enfant ? Prendre du temps pour être avec lui, l'accompagner et l'aimer, je suis avare de mon temps, c'est un fait... Je ne veux pas reproduire avec mon enfant cette indifférence de mon père vis-à-vis de moi qui me fait tant souffrir mais dont je sens que je suis capable...
Et puis d'un autre côté, je m'imaginerais complètement gâteuse avec cet enfant, à ne penser qu'à lui, à le protéger, à l'aimer plus que tout...
Comme si un juste milieu ne pouvait exister...
Ai-je vraiment un désir d'enfant ?
Aujourd'hui, notre situation avec Marie est beaucoup trop instable : mes désirs d'homme toujours présents, pas de travail stable, peu d'argent, moi aux études, pas d'appartement capable d'accueillir un enfant... ça n'est pas le moment, c'est certain outre le degré de maturation de l'une et de l'autre : on ne se sent pas prêtes, ni l'une ni l'autre.
"Elena, laisse le temps au temps, tu verras si ton destin est d'avoir un enfant... ou pas..."
Je t'aime, mon amour...